Pluie sous les pins [libre]

Griffe de Léopard secoua la tête, énervée. Elle avait cru pouvoir s'abriter de la pluie sous les pins, mais une goutte venait de se frayer un chemin dans les branches de l'arbre -tombant sur son nez-, qui par chance n'étais pas encore complètement dénudé de ses épines. Les conifères gardent leurs aiguilles en hiver, disaient les anciens. Pourtant, le sol en était tapissé. Cela signifiait-il que l'hiver allait être spécialement froid? Elle espérait que non. La forêt prenait des airs lugubres, à cause du ciel fuligineux et couvert de nuages noirs. On n’était cependant en début d'après midi. Elle soupira, ce demandant s'il ne serait pas plus intéressant de braver la pluie pour rentrer le plus vite au camp, ou s'il valait mieux attendre qu'elle s'arrête. Mais au moment où elle formulait ses pensées, l'averse s'intensifia. Irrité, elle se prépara à une longue attente, ce qu'elle préférait mille fois à se faire tremper. Elle détestait l'eau. Soudain, un bref bruissement d'épines sous une patte de félin la fit sursauter. Tous ses sens en éveil, elle aperçut un chat de loin, et elle ne séchait dire s'il s'agissait d'un male ou d'une femelle. L'inconnu se rapprochait, et leurs regards se croisèrent.

Un regard si étrange... Un oeil vert, et un oeil bleu. Puisque l'inconnu étant maintenant très proche d'elle, elle put admirer son pelage blanc comme neige. Son odeur était celle du Tigre. Avant qu'elle ne puisse faire un geste, l'inconnu l'interpella d'une voix toute sauf belliqueuse qui la convainquit qu'il ne possédait pas de mauvaises attentions.

Ainsi, elle ne s'étais pas trompée dans son appartennance au clan du Tigre. Le fait qu'il soit guerrisseur la rassurait, car elle savait que ces derniers n'avaient pas apris à combattre la plus part du temps. Elle répondit donc sans méfiance :